Le 30 janvier, Juan Manuel Padilla a statué en faveur d’un enfant autiste et a déclaré dans son jugement avoir interrogé ChatGPT pour prendre sa décision. Selon lui, cela “pourrait améliorer les temps de réponse dans le secteur judiciaire”.
Cependant, les déclarations de Juan Manuel Padilla ont suscité un vif débat. Le professeur Juan David Gutiérrez de l’Université Rosario a noté avoir reçu des réponses différentes après avoir posé les mêmes questions et met en garde contre les dangers de mettre en danger les droits fondamentaux sous le prétexte d’une “efficacité supposée”.
L’intelligence artificielle ChatGPT, créée par la société californienne OpenAI, a fait sensation depuis novembre. Fonctionnant sur des algorithmes et des vastes bases de données, elle peut produire des textes sur simple demande et peut servir d’outil pour des avocats, des ingénieurs et des journalistes, mais avec des risques de manipulation ou de désinformation. Juan Manuel Padilla soupçonne que de nombreux juges vont s’y mettre et élaborer leurs jugements avec l’aide de l’IA, mais de manière éthique.
Un Juge Colombien Utilise ChatGPT Pour Statuer Une Affaire Concernant un Enfant Autiste
C’est une première qui a fait sensation dans le monde judiciaire. En Colombie, un juge a annoncé avoir utilisé le chatbot d’IA ChatGPT pour statuer sur une affaire concernant un enfant autiste. Le Juge Juan Manuel Padilla a tranché en faveur de l’enfant dans une décision du 30 janvier. La mère de l’enfant souhaitait que son fils soit exempté du paiement des rendez-vous médicaux, des traitements et du transport vers les centres hospitaliers, la famille ne disposant pas des ressources financières suffisantes.
Le juge Padilla a expliqué que cela ouvre de nouvelles perspectives pour faciliter la rédaction de textes juridiques. Toutefois, il a souligné que le but n’est pas de remplacer les juges. Il a ajouté que ChatGPT peut aujourd’hui remplacer ce qui était auparavant assuré par une secrétaire, mais de manière plus organisée et structurée.
Cependant, ces déclarations ont suscité un débat sur les risques de manipulation ou de désinformation. Le professeur Juan David Gutiérrez de l’Université Rosario a mis en garde que les droits fondamentaux sont mis en danger sous le prétexte d’une efficacité supposée des IA.
Créé par la société californienne OpenAI, ChatGPT est un robot conversationnel qui fonctionne sur la base d’algorithmes et d’immenses bases de données. Il peut produire des textes sur simple requête et peut être utilisé par des avocats, des ingénieurs ou des journalistes.
Le juge Padilla soupçonne que de nombreux collègues vont suivre son exemple et utiliser l’IA pour élaborer de manière éthique leurs jugements. Cette utilisation de ChatGPT soulève des questions sur les limites de l’IA dans le secteur judiciaire.